La respiration naturelle
En observant la respiration d’un nourrisson au repos, chacun peut constater que c’est son ventre qui s’active : l’abdomen se gonfle, se soulève à l’inspiration et se rétracte à l’expiration. La respiration non forcée (aussi nommée inconsciente, automatique ou silencieuse) correspond au mécanisme qui assure une entrée d’air constante sans difficulté et sans y penser. Cette respiration abdominale ou diaphragmatique spontanée chez les bébés disparaît progressivement avec l’âge.
La transition vers la respiration thoracique
En grandissant, avec les stress de la vie quotidienne, des nœuds se créent, la respiration naturelle s’efface et entraine des mouvements abdominaux anti-physiologiques et une accélération du rythme respiratoire. La respiration profonde et spontanée de la petite enfance disparaît progressivement au profit d’une respiration thoracique. La respiration thoracique correspond à un mouvement où la poitrine se gonfle et où les épaules se surélèvent à l’inspiration.
Les conséquences d’une respiration superficielle
Ces mouvements réduisent l’amplitude respiratoire car l’espace dégagé pour les poumons est plus restreint, menant généralement à une respiration plus rapide pour compenser le manque à gagner. La quantité d’air inspirée diminue alors de moitié. De plus, une crispation ou une tension du diaphragme peut avoir une incidence directe sur le bon fonctionnement des systèmes nerveux qui utilisent cette voie. Par exemple, le système nerveux sympathique active l’organisme en cas de stress, entraînant une élévation de la fréquence cardiaque, du rythme respiratoire…allant même jusqu’à l’oppression ou l’angoisse. En revanche, le système nerveux parasympathique, lui, calme l’organisme et le ramène à l’équilibre. Notre façon de respirer favorise donc la domination de l’un de ces deux systèmes. Lorsque l’inspiration et l’expiration sont superficielles et impliquent uniquement la cage thoracique (comme dans un corset trop serré), le système sympathique prend le dessus. Cette respiration rapide et haletante, même au repos, réduit presque totalement l’influence du système parasympathique.
L’importance d’une respiration abdominale
À l’inverse, une respiration lente et profonde active le diaphragme, active l’abdomen au rythme du souffle jusqu’au fond des poumons. Dans cette configuration, le système parasympathique domine, neutralisant les effets anxiogènes du système sympathique. À chaque expiration, les tensions du corps se relâchent, comme si elles attendaient l’ouverture de cette voie pour s’échapper. C’est l’une des portes d’entrée de la méditation et des états transcendantaux. La peur, la colère et les désirs inutiles s’effacent sous la douceur de ce souffle que beaucoup considèrent comme sacré.
Voilà pourquoi la science du souffle fait partie intégrante du yoga . Expérimentez cet exercice de respiration pour vivre en harmonie avec le quotidien. C’est la respiration de base pour favoriser le sommeil, la détente et les émotions positives.